Résumé :La question de l'autonomie du sujet malade est complexe tant la maladie vient altérer la capacité de décision pour soi-même qui constitute l'aspect central de la dimension autonomique. C'est la puissance même de l'autonomie qui, dans le cas de la pathologie mentale, est altérée et non pas simplement sa mise en acte, ce qui, complexifiant encore un peu plus la problématique, confine à l'aporie à laquelle pourtant l'éthique soignante doit faire face. Il importe alors d'inscrire cette réflexion sur l'autonomie du patient dans le contexte plus large des principes éthiques fondamentaux de la relation médicale qui, schématiquement, s'imposent dans la relation de soin : le colloque singulier, le secret médical, le principe de bienfaisance et le respect de l'autonomie.
Résumé :La greffe du coeur est la plus grande aventure médicale du XXème siècle. Qui aurait prédit qu'un jour on pourrait remplacer le coeur comme vulgaire moteur ? Les greffés du coeur qui témoignent dans ce film sont de véritables survivants. Tous on un point commun ; ils vivent grâce à la mort d'un autre homme. ]..[ Une vie pour une autre : à travers témoignages, archives et fiction, c'est l'incroyable histoire que retrace ce documentaire.
Résumé :L'éthique, concept présent au quotidien dans le champ médical, a toute sa place lors de l'annonce d'un handicap chez l'enfant. Il s'agit plus que jamais pour le soignant d'adopter une attitude juste et respectueuse d'autrui pour favoriser l'assimilation d'informations qui vont changer le cours de plusieurs vies.
Résumé :Les handicaps associés à la prématurité peuvent être multiples : moteurs, cognitifs, neurosensoriels, comportementaux ou respiratoires.
Leur prévention et leur prise en charge, avec l'augmentation de l'incidence de la prématurité dans les pays développés, représenteront dans les années à venir un défi médical, humain et sociétal.
Résumé :Placée sous l'héritage de la Révolution de 1789, la profession psychiatrique n'a cessé de débattre de la question de son pouvoir d'intervention dans la sphère intime des individus. L'Etat l'a tout d'abord chargé de réguler les conduites et de protéger la société contre tout débordement, au nom de l'intérêt général du corps social. Après-guerre, une nouvelle culture, plus axée sur l'individu, s'est constituée, le consentement aux soins en découle. Toutefois, la psychiatrie demeure partagée sur les modalités d'application d'une notion qui évoque avant tout une culture de la négociation et de l'égalité des personnes. La notion de contrainte conduit aussi à s'interroger sur la notion de la spécificité du soin en psychiatrie.
Résumé :Dès qu'un patient est en situation de ne plus être totalement libre d'accepter ou de refuser un soin, le soignant est confronté à un dilemme. Pour une prise en charge respectueuse du patient, il doit revendiquer et mettre en oeuvre des garanties qui s'appuient sur quatre principes : le respect de l'autonomie, la non-malfaisance, la bienfaisance et la justice.
Pendant des siècles, la médecine, appuyée sur le principe de la bienfaisance, n'a pas recherché la "consentement du patient". Cette notion est apparue avec l'avènement d'une société plus favorable aux libertés individuelles, puis avec la démocratisation du savoir médical qui a placé la personne au coeur des décisions médicales la concernant. Désormais, dans la plupart des cas, une alliance thérapeutique est recherchée par les médecins. Cependant, lorsque le patient est en situation de vulnérabilité ou de perte d'autonomie, les médecins peuvent être amenés à le soigner sans son adhésion. L'auteur présente ces évolutions sociales et montre comment une démarche éthique peut aider à mettre en place des garanties de protection du malade.
Résumé :La question de savoir comment l'insight et la capacité à consentir aux soins sont interconnectés est importante sur le plan éthique, mais problématique, car l'insight est un concept en partie axé sur les résultats (conscience du respect du traitement, conscience des conséquences sociales de la maladie), tandis que le concept de la capacité de consentir aux soins est axé sur les processus qui visent à évaluer la compétence d'un patient à faire un choix, indépendemment de l'avis médical (sur les résultats). La présence d'une pathologie psychiatrique (schizophrénie, accès maniaque, démence...) n'abolit pas toujours la capacité du patient à consentir aux soins. La compréhension des interconnexions entre l'insight et la capacité à consentir aux soins passe par une clarification conceptuelle des deux notions et plus particulièrement par celle du concept d'insight.
Résumé :Omar, qui souffre de psychose, se rend régulièrement au CMP mais refuse une hospitalisation préconisée par l'équipe médicale, et souhaitée par sa famille. A travers la présentation de cette histoire clinique, l'auteur, infirmier de secteur psychiatrique, s'interroge sur les changements induits par la récente réforme des soins psychiatriques sur une telle prise en charge : en inscrivant le patient comme "objet de soins", le législateur affirme que son motif premier est la protection de la société et nie la réalité du soin psychique.
Résumé :Loin de tout jugement définitif, l'objectif de la réflexion éthique est souvent aujourd'hui de repérer l'évolution médicale pour essayer de comprendre pourquoi la question éthique surgit para doxalement (au sens strict) dans cet espace. En effet, il est légitime de penser, en élargissant l'analyse de Levinas quand il repère l'extraordinaire rapport qui s'instaure entre le fort et la faible donc respectivement et symboliquement entre le soignant et le malade, que l'acte médical est immédiatement éthique.
Résumé :L'éducation thérapeutique enseigne au malade comment comprendre, appréhender et prendre en charge sa pathologie de manière autonome. Cette liberté de choix et d'action peut engendrer chez le patient un sentiment de culpabilité, surtout si son état se dégrade. Comment gérer cette forme de responsabilisation, que ce soit pour le soignant ou le soigné ? Un questionnement d'ordre éthique est alors nécessaire.