Résumé :L'alternance constitue une alternative au Tout-Ecole, mais pas à toute forme d'école. On défend ici la thèse, appuyée sur le mouvement actuel de scolarisation de l'Apprentissage, qu'il doit être possible de faire de l'alternance une autre école. Cet ouvrage envisage les conditions de possibilité d'une Ecole de l'Alternance, et de son ingénierie, qui ne soit pas qu'une école du "demi-temps". Il en examine les fondements théoriques à partir d'approches scientifiques récentes, telles que la pensée complexe et la théorie des systèmes autonomes. Il apparaît qu'à l'entre-deux des savoirs et de l'action (expérience), peuvent se développer des apprentissages, des didactiques et des évaluations, centrés sur la production de savoir et la construction des compétences.
Résumé :Chaque année, 160 000 jeunes quittent le système scolaire sans diplôme et sans qualification. ce chiffre n'a guère diminué depuis les années 70. Parallèlement, de nombreux secteurs d'activité attestent de leurs besoins en main d'oeuvre qualifiée. Aussi, la formation en alternance constitue-t-elle aujourd'hui un maillon essentiel des dispositifs d'insertion professionnelle des jeunes. Or, pour les jeunes peu autonomes dans leurs apprentissages et leurs relations sociales, c'est aussi, trop souvent le maillon faible.
Résumé :Le référentiel de formation infirmière de 2009 favorise l'articulation entre les savoirs théoriques et les savoirs pratiques. L'unité d'intégration, à chaque semestre, permet à l'étudiant de relier ces savoirs à travers l'analyse de situations professionnelles. L'équipe de l'Ifsi de La Verrière (78) a centré son projet pédagogique sur l'analyse de situations progressivement complexes et l'analyse de pratique en lien avec le portfolio. Partage d'expérience.
Résumé :Les formations en alternance permettent une confrontation aux situations réelles de travail et offrent aux jeunes la possibilité de se former tout en continuant leurs études universitaires. Il n’en demeure pas moins que ce dispositif pédagogique intéressant est souvent difficile à mettre en œuvre. L’article montre que le travail appris en grandeur réelle par les apprentis comporte des dimensions insues, qui questionnent l’alternance non pas dans ses fonctions d’apprentissage mais dans son usage systématique, sous-estimant parfois la situation de ces étudiants et les conditions de travail qui leur sont proposées.
Résumé :S’appuyant sur un parcours d’acteur de l’alternance, l’auteur s’attache à montrer l’importance anthropologique qu’offre une pédagogie de l’alternance en accompagnant dialogiquement « habitude d’agir et habitude de penser ». Tout l’intérêt éducatif de l’alternance est basé sur l’articulation pédagogique de logiques différentes qu’il s’agit d’accompagner pour qu’elles soient pleinement formatives. Ainsi, cette « fonction polémique » accompagnée peut générer une compétence interrogative et délibérative, vectrice de qualité et de bien-être au travail. Se référant à la sémiotique de Peirce, une réflexion sur les modes de raisonnement dans l’apprentissage par alternance a permis de formaliser une pragmatique de trois raisons : sensible, expérientielle et formelle. Cette épistémologie ouverte rend possible l’accompagnement de la « continuité expérientielle » (Dewey) des alternants.
Résumé :L’alternance est une modalité d’aménagement des rapports entre la connaissance et l’action. Au cœur de ce rapport, se trouve la question de l’expérience, à la fois comme savoir mais aussi comme ressource. Dans un mouvement d’alternance, l’expérience se trouve aux deux pôles : l’action pour produire l’expérience et l’expérience pour produire l’action. On se réfère donc à l’expérience pour agir. Tous les travaux sur l’alternance ont mis fin au vieux débat sur théorie et pratique. Cette question enfin dépassée est en voie d’être remplacée par une autre : le dilemme entre savoir et comprendre. Enfin, l’alternance apparaît comme un fait social total. Elle contient ensemble des dimensions sociologiques, politiques, économiques, épistémologiques, pédagogiques... Pour traiter pleinement la question, il faut la saisir dans toutes ses dimensions.
Résumé :L’auteur discute de l’opposition entre apprentissage par transmission intentionnelle en milieu scolaire et apprentissage informel en situation de travail, qui serait constitutive des dispositifs en alternance. A partir de différentes recherches qualitatives menées sur des apprenants, l’article montre que cette opposition est largement réductrice. Elle masque une variété beaucoup plus grande des contextes d’apprentissage. Il apparaît ainsi que des processus didactiques sont au cœur des apprentissages en situation de travail, ou que l’expérience en institution de formation est plurielle, en raison des différences importantes entre les enseignements disciplinaires et/ou les situations interdisciplinaires. Est ici questionnée la fécondité du concept d’alternance école/travail dans une perspective de recherche didactique, élargie à l’alternance entre différents contextes d’apprentissage.
Résumé :Analyser les rapports entre alternance et territoire, c’est chercher à identifier l’économie même de l’alternance : interroger les intentions et les conceptions qui président à l’élaboration de ce dispositif, et surtout comprendre ce qui se noue dans son fonctionnement pour produire un effet, modifier les conditions d’accès à l’emploi et influencer des parcours professionnels. La formation devient seconde. L’identité des acteurs impliqués et la gouvernance sont décisives pour concevoir et mettre en place les conditions de l’alternance. Cet « équipement » particulier du territoire contribue ainsi à le faire exister.
Résumé :L’article montre comment la dynamique d’alternance s’inscrit dans une culture sociétale et dans des systèmes de coopération conflictuelle. Cette culture évolue, et les acteurs institutionnels ne sont pas soumis à un déterminisme complet des modes d’action collective. La réussite de l’alternance suppose l’expérimentation positive des changements chez les différents partenaires et la reconnaissance d’espaces dans lesquels s’opère la transition professionnelle. Or, dans le contexte actuel de mutation d’un ensemble de métiers, les mesures d’emploi peuvent occulter la réflexion nécessaire sur les rapports entre travail et emploi, et entre tradition et innovation. D’où la nécessité de systèmes démocratiques d’évaluation, de régulation et de décision.
Résumé :Après une clarification des notions d'alternance et de formation duale, l'auteur met en évidence quelques points forts du système de la formation professionnelle suisse, et particulièrement les liens qui lient la théorie et la pratique, l'implication très forte des milieux professionnels, le bénéfice de la formation pour les entreprises, ainsi que les différentes tâches qui doivent être assurées par les partenaires de la formation professionnelle, aux niveaux national et régional.